- Meli
J’ai tout essayé, mais ça ne marche pas !
Dernière mise à jour : 18 mai 2021
Le parcours d’un entrepreneur est semé de doutes et d’embûches. Nous nous disons tous un jour (ne serait-ce que cinq minutes) : « J’ai tout essayé, mais ça ne marche pas (comme je le voudrais). » Et là, c’est l’heure d’un bilan rapide : je mets toute mon énergie dans mon travail, je ne compte pas mes heures, mes produits et mes services sont de qualité, j’ai un site Internet, j’essaye de faire un peu de promotion et de proposer des offres spéciales, je communique sur les réseaux sociaux, j’envoie des SMS et des newsletters à mes clients, j’ai testé les petits marchés et la grande distribution, j’ai une belle boutique, je fais de la livraison et de la vente à emporter, bref, j’ai déjà essayé plein de choses différentes, je fais de mon mieux. Non, décidément, je ne vois pas quoi faire de plus (si ce n’est, par désespoir de cause, déambuler sur la place publique affublé d’un déguisement miteux retrouvé dans la vieille cave humide en criant à tue-tête que mon produit est le meilleur – cela dit, ça peut marcher, qui sait ?).
En fait, si nous sommes honnêtes, nous ne voulons pas simplement que ça marche (car qu’est-ce que cela veut dire, au fond ?). Nous voulons que ça décolle, que ce soit plein de couleurs, plein d’éclat, plein de panache, plein d’applaudissements. Nous voulons que ça vive pleinement. Nous ne voulons pas simplement marcher, nous voulons voler. Mais nous avons beau battre des bras jusqu’à épuisement, nous n’y parvenons pas.
Et un jour, tel Superman ou telle Wonder Woman, un(e) expert(e) en marketing digital arrive sur votre chemin (ou dans votre magasin, au choix). Mains sur les hanches, costume rouge, bleu et or, et cape qui claque dans le vent, il ou elle vous dit : « J’ai vu que tu essayais de voler, et que tu n’y parvenais pas. C’est parce que cela réclame des techniques, des compétences, des stratégies particulières. Je vais te montrer. » Sur ce, il ou elle vous embarque dans les airs (et là nous avons des images des films – mon dieu, les mauvais effets spéciaux !). Et il ou elle vous fait voler en vous tenant fermement la main. Pas mal, hein ?
Cerise sur le gâteau : c’est un véritable partage. Oui, en échange, vous lui faites découvrir votre univers. Car c’est vous qui décidez de là où vous voulez aller, c’est vous qui connaissez votre géographie. C’est un voyage. Et là, en bonne compagnie, vous vous dites : mais oui, ça marche, je vole ! Oui, ça peut marcher, à condition de mettre de côté ses préjugés tels que : on ne peut pas voler avec une cape, il faut un avion pour voler, il n’y a que les oiseaux qui volent vraiment, Superman ou Wonder Woman n’existent pas, ça ne sert à rien de voler, etc.
Il est difficile de se départir de ses préjugés. Socrate le disait déjà en son temps. Et pourtant, c’est nécessaire (sans aller jusqu’au « Je sais que je ne sais rien »). Nous avons souvent l’impression qu’actionner les leviers traditionnels du commerce suffit à vendre. Notre expérience nous prouve le contraire. Parce que les modes de consommation et de communication ont changé. Parce qu’Internet est entré dans nos vies. Parce qu’il est bien difficile de se faire sa place sur la Toile. Parce qu’on est noyé dans la masse. On s’y perd, on s’y noie, on s’y englue. Ça va vite, ça change souvent, c’est un mouvement permanent. Pour être au-dessus de la mêlée, pour respirer à son aise, pour se faire voir, il faut voler un peu.
Vite, Superman, prends-moi la main ! (Moi, je préfère Superman, mais chacun ses goûts. Je l’ai d’ailleurs rencontré, et il est très très très sympa.)
